lundi 6 février 2012

"Mourir pour un ballon"

Après une longue période blanche, je reviens avec autant de conviction qu'avant, mais avec plus d'idée et une nouvelle vision.





Parfois le silence est d'or, mais je donnerais bien ce métal et descendre du podium, pour pousser ce coup de gueule, un coup de gueule pour un coup de sang.

         Si j'ai choisi les paroles de Gérard Etcheverry , ce n'est pas anodin. Retour 27 ans en arrière, un soir de mai 1985, soir où le football éblouissant a pris une claque, dont il ne se remettra peut être jamais. Au stade du Heysel à Bruxelles, lorsque 39 personnes succombèrent sous les coups des hooligans anglais, le football a perdu une partie de sa splendeur, comme disait Platini "la passion enracinée en moi, venait de subir un rude choc". Coïncidence, ou non, Michel Platini se lançait, des années plus tard, dans la politique du football, et c'est le même tournant qu'a pris le match de ce 1er Février 2012.
        Quand on mélange confrontation et affrontement, quand on confond football et politique, c'est indéniable ça ne fait pas bon ménage.
        Match entre les clubs égyptiens de Al-Masri et Al-Ahly à Port-Saïd, le résultat, on s'en balance, excusez moi du terme, mais le déroulement fut macabre. Pas moins de 74 morts et des centaines de blessés, dans un soi disant affrontement entre deux clans de supporters. Hors, on apprend que les violences seraient dû à une vengeance, mené par les militaires au pouvoir, afin de mater un club à l'origine du coup d'état entreprit face à Hosni Moubarak il y a un an. Affligé, tel est le mot pour décrire de tel absurdité, une violence de plus en plus présente dans le foot, en témoigne la mort pas si lointaine d'un supporter de Toulouse en Serbie. Alors je pose cette question, doit on mourir pour un ballon ? Cela est il sensé ? Aucunement. Quand on voit que certains supporters portaient des couteaux ou encore que l'inefficacité d'une police passive, cela ressemble fortement au supporter bravant la police arme à feu à la main 17 ans plus tôt en Belgique.
               Les mots viennent à me manquer pour décrire la bêtise humaine, présente partout certes, mais qui devrait être impossible dans le cadre du sport. Mourir pour sa patrie, ça passe, mais Mourir pour un ballon non. Le football doit stopper le massacre, et devrait procurer davantage de spectacle à l'avenir.


En savoir plus : Drame du Heysel : http://fr.wikipedia.org/wiki/Drame_du_Heysel
                        Le match de Port Saïd : http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20120203.OBS0560/drame-du-stade-de-port-said-la-vengeance-de-l-armee-contre-les-ultras.html
                        Bibliographie : Nous sommes tous de Hooligans Gérard Etcheverry

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