samedi 29 septembre 2012

Un Gilbert peut en cacher un autre.

En franchissant en solitaire la ligne d'arrivée à Valkenburg, Philippe Gilbert est entré dans le cercle très fermé des champions du Monde mais surtout de la légende du cyclisme.







Une saison décevante jusque la

Certains observateurs du cyclisme, et moi y compris, se posaient une question sur le coureur belge : Gilbert a t-il ciblé toute sa saison sur les Championnats du Monde aux Pays-bas ?
Une question peut être idiote mais qui mérite cependant d'être posé. L'ancien n°1 Mondial à connu une saison blanche comparée à sa titanesque année 2011. Lui-même le disait, il sera difficile de rééditer tels exploits : Amstel - Flèche Wallonne - Liège-Bastogne-Liège , une étape du Tour de France pour compter pas moins de 18 victoires au compteur fin 2011. Des affirmations qui se sont vite confirmées tant le coureur wallon a connu une année sombre jusqu'au Tour d'Espagne et ces deux victoires d'étapes. Soyons honnête, jamais Phil n'aurait laissé de côté le triptyque ardennais pour se concentrer sur les championnats du Monde ,pour autant, les faits ne nous contredise pas.

La renaissance

Un début de saison tronqué par les chutes et la méforme ( et par une nouvelle équipe peu adaptée ?), l'ancien de la FDJ à parut renaitre sur les pentes du Cauberg, principal difficulté de ces championnat du Monde pour écraser la concurrence pris à défaut de la fulgurante accélération du belge à moins de 15km de l'arrivée.
"Ce qui a fait la différence, c'est qu'il y avait le Gilbert de 2011 qui a attaqué" Thomas Voeckler 7e des championnats du Monde dans L'Equipe.
Une concurrence qui paraissait amoindri en témoigne la méforme de Joaquin Rodriguez, pourtant grand favoris, ou d'un Peter Sagan invisible, lui qui brillait sur ses types de parcours lors du dernier Tour de France. On peut ajouter à cela une équipe italienne totalement hors du coup et tout de suite la performance du jour en perd de sa superbe. Les Boasson-Hagen, Valverde et Kolobnev n'ont fait qu'illusion dans un parcours qui a eu pour seul mérite de fatiguer tous les organismes, à défaut d'être sélectif. Loin de moi de vouloir enlever tout le mérite de "Phil", mais la plupart des coureurs étaient au bord de la rupture après une saison éprouvante. Seul le dernier vainqueur du Tour d'Espagne, Alberto Contador a apporter une certaine fraîcheur en attaquant plusieurs fois en vain mais qui a eu pour mérite de faire bouger les choses. Quatrième sur la ligne en ayant gagné le sprint du groupe des poursuivants, John Degenkolb a démontré sa bonne forme du moment après ses 5 victoire d'étapes sur la Vuelta. Le sprinter allemand a prouvé sa capacité à passer les bosses et sa faculté dans les courses d'endurance type classique. Le coureur d'Argos-Shimano a le même profil que son homologue slovaque, Peter Sagan mais il lui reste encore à démontrer ce talent sur le prochain Tour de France afin d’étoffer encore un peu le gratin du sprint mondial (Cavendish, Greipel, Sagan, Kittel...). Le Tour d'Espagne reste néanmoins la meilleure préparation pour les mondiaux avec 3 représentants dans les cinq premiers (Gilber 1er, Valverde 3e et donc Degenkolb 4e)

Des Français animateurs

Il y avait du mieux cette année côté français. Thomas Voeckler (7e) et ses équipiers ont longtemps animé la course. D'abord par l'intermédiaire de Jérôme Coppel, présent dans l'échappée matinale. Ensuite avec Maxime Bouet, auteur d'un très bon Tour d'Espagne, puis par le leader de Team France lui-même. Présent tous les trois dans un groupe de 29 à l'avant à moins de 70km de l'arrivée, la stratégie improvisée à failli créer la surprise dans le possible "bon coup" d'où était présent notamment déjà Contador ou encore le brillant Jonathan Tiernan-Locke. Le manque de collaboration a annihiler l'échappée qui aurait pu être beaucoup plus intéressante si les mœurs étaient un peu moins stéréotypés. Qu'a cela ne tienne, notre Thomas national a tenu le coup pour suivre les meilleurs et finir à une honorable septième place qui contente bien les ambitions des français largement à sa place. Malheureusement, le manque de coéquipiers à l'approche de la boucle finale à enterré les chances de victoires de l'alsacien d'origine. La non-sélection de Julien Simon aurait pu combler ce manque mais l'équipe créer de toute pièce par Laurent Jalabert tenait la route.

Une victoire de prestige pour le wallon sevré de victoire jusqu'à fin Août, qui efface une saison décevante. Objectif atteint, le Belge pourra se re-concentrer sur ses courses (triptyque ardennais) pour montrer à toute la concurrence sa suprématie dans les classiques du printemps.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire